Rock russe : 1 coupe du monde, 12 stades, 12 groupes

Prune pour L'Escamoteur, Coupe du monde de foot et rock russe

Antoine vous parlait en janvier dernier des Biélorusses de Nürnberg. En février c’était Nils sur Belka Records, un label de rock russe co-fondé par Grégoire Chesnot. Dans notre désir de toujours remonter aux sources, cette fois-ci c’est Grégoire qui écrit l’article sur un concept intéressant : la présentation des douze villes qui accueillent les matchs de la coupe du monde à travers leur scène locale. 1 coupe du monde, 12 stades, 12 groupes.

Штрих – Для нас птицы больше не будут петь (Kaliningrad)

Ce jeune groupe réveille l’enclave de Kaliningrad avec une cold wave post-soviétique. Basse grondeuse, guitares aiguisées et textes remplis d’espoir comme en témoigne le titre de cette chanson : « Pour nous, les oiseaux ne chanteront plus »

Увула – Ты и Твоя Тень (Moscou)

Petite pépite dream pop menée par Alexey Augustovsky et sa voix troublante. Le groupe créé il y a tout juste 2 ans est à cheval entre Saint-Pétersbourg et la capitale mais tourne régulièrement en Russie.

Giant Waves – Europe’s Heart (Volgograd)

Le son rock brut de Giant Waves vient de Volgograd. Installé sur les bords de la Volga, dans l’ancienne Stalingrad, le trio balance des riffs guitares énergiques dans des morceaux souvent sombres voire gothiques. Le poids de l’histoire peut-être.

Sonic death – Belyj Musor (Moscou)

On aime ou on déteste ce groupe, il reste un poids lourd du rock garage russe depuis plusieurs années. Un punk joyeusement crasseux, politiquement engagé et qui fait secouer les têtes des ados russes jusqu’à Vladivostok.

RSAC –  Наступает тишина (Samara)

Ce projet ne vient peut-être pas de Samara mais il en porte le nom. Red Samara Automobile Club (RSAC) est le principal projet de Felix Bondarev, touche à tout et prolifique artiste reconnu en Russie dans le milieu indépendant. Une pop joueuse, en russe et qui aime s’aventurer hors des sentiers battus.

Mitya – Life Is Not Enough (Kazan)

Mélangeant instruments traditionnels et distorsions psychédéliques, Mitya offre une musique pop décomplexée et cosmique. Originaire du Tatarstan, le multi-instrumentaliste redécouvre les mélodies folkloriques.

Ночная игротека – Лето вернись (Nizhni-Novgorod)

A 400 km à l’est de Moscou, les garçons de « la salle de jeux nocturne » jouent un rock lo-fi nostalgique.

СОВА — Холод (Ekaterinbourg)

Le duo vient de sortir un nouvel album, compilant des chansons intimistes aux paroles simples portées par la voix particulière de Taras Ovsiannikov. On parle du quotidien de ces jeunes dans cette ville de l’Oural sur des mélodies épurées et sensibles.

Human Tetris – Long Flight (Moscou)

La capitale russe foisonne de bons groupes. Human Tetris fait partie de ce paysage inde rock depuis déjà plus de 8 ans. Après une très longue pause, le quatuor revient avec un court album composé de 7 morceaux post-punk tranchant et hypnotique qu’on croirait venir des faubourgs de Manchester.

13th Door – topless (Saransk)

La capitale de la Mordovie est la plus petite et la moins fouteuse des villes à accueillir des matchs de la coupe du Monde. Le projet musical 13th Door mélange riffs de guitare aériens, synthés rétro et ambient pour un son instrumental épique.

Motorama – Tell Me (Rostov sur le Don)

Motorama est le porte étendard du rock inde russe à l’étranger. Vlad Parshin et sa bande jouent régulièrement sur les scènes mexicaines, allemandes ou encore à Clermont-Ferrand. Des chansons efficaces, aux sonorités 80’s, revival new wave.

Litrian – The Sun is Still High (Sotchi)

On termine sous le soleil de la Mer Noire avec les mélodies intimistes de Litrian dont les doigts glissent sous le manche de sa guitare folk.

Signature et crédits :

Un son & un texte : Playlist présentée et réalisée par Grégoire Chesnot, fondateur de Belka Records (label de rock russe sur cassette). Si vous êtes curieux de cette musique suivez-les sur Facebook.

Un visuel : Julia Bourdet alias Prune pour un “papier peint” (ce sont ses mots) très dans l’air du temps. Son Instagram

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