JJ Cale : le blues du hamac en huit titres et une expo

JJ Cale par Stephane Sednaoui

JJ Cale, ça vous sonne une cloche ? Guitariste grand ami d’Eric Clapton, pour la faire courte c’est lui qui a écrit le morceau Cocaïne. Artisan d’un son incroyable dénommé le Tulsa Sound, il procure joie et sérénité à qui l’écoute. Pour la faire longue, cliquez sur le bouton PLAY qui ouvre notre playlist et laissez-nous vous raconter l’histoire du bluesman le plus cool des bluesmen.

 

Le plus cool des John Cale

D’une, JJ Cale s’appelle en fait John Cale. Seulement, quand ce dernier a commencé sa carrière, il y avait déjà un John Cale dans le showbusiness, à savoir le violon des Velvet Underground.

Ensuite, si vous êtes familiers de L’Escamoteur, vous nous avez sans doute entendu parler de lui, dans notre podcast sur les fleurs, en vous disant que c’était un mec tellement cool qu’il avait la réputation d’enregistrer sa musique dans son hamac. A posteriori, on a cru à cette légende véhiculée par le paternel et ce sans pouvoir vérifier l’information. Par contre, on a quelques infos qui valent tout de même le détour.

JJ Cale : bedroom producer avant l’heure ?

La particularité de J J Cale, c’est sans doute un certain côté débonnaire qui a marqué tant la musique qu’il joue que comment il la joue que comment il en vit. Pour la musique qu’il joue, vous pouvez en témoigner tout de suite.

Pour comment il la joue, on peut par contre se permettre un chouïa de fantaisie. J J Cale a eu un premier échec de carrière sur la côte Ouest. Il est alors revenu chez lui, à Tulsa. Surtout, il a alors continué à jouer et fort de sa formation musicale il s’est fait un studio chez lui. On peut alors imaginer qu’un certain jour des années 70, il a pris sa guitare, s’est calé dans un hamac et a entonné son Boilin’ Pot en pensant à sa petite femme et à ce qu’elle lui inspirait.

Oui, JJ Cale s’enregistrait chez lui. Il ne jouait pas de tous les instruments et parfois des amis venaient faire un boeuf. Quand il pensait avoir assez de matière, il se faisait une sélection qu’il amenait à sa maison de disques. Il a de cette manière réalisé pas loin de 14 albums entre 1972 et 2009.

Le quinzième, sorti de manière posthume puisque monsieur est décédé le 26 juillet 2013, a été réalisé avec l’aide de sa femme en respectant rigoureusement cette démarche. Sorti pour le Record Store Day 2019, c’est le travail final qui nous réunit ici. Vous trouverez un lien d’écoute vers les 15 titres exclusifs qu’il regroupe à la fin de cet article.

Le rêve américain

JJ Cale a connu plusieurs trous dans sa carrière. Tout d’abord, avant-même que celle-ci commence. Ensuite, il y a ce moment des années 80 où il s’est mis à l’écart pour redevenir John Cale – un Jean Dupont à l’américaine si vous préférez. Loin du tumulte des salles de concert ou du simple contact avec des humains capables de le reconnaître, il est parti en Californie. Y vivant une vie d’ermite tranquille, on lui demanda plus tard comment il avait occupé cette décennie, et lui de dire : “J’ai tondu la pelouse, écouté Van Halen et du rap.” Ce genre de John Cale.

 

L’Escamoteur c’est :

Un son : L’album posthume Stay Around est disponible à l’écoute/achat

Un texte : Nils Savoye

Un visuel : Merci à Stephane Sednaoui pour le cliché qui illustre notre article. Comme vous pouvez le constater, J J Cale est à l’image de sa musique, et si vous souhaitez le contempler une bière à la main, vous pourrez le faire tout l‘été au Point Ephémère à l’occasion d’une exposition photo du même Stephane, accompagnée de manuscrits et vinyles. 

 

 

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